Ni actes de naissance, ni papiers officiels
Des conséquences gravesSuite à une indifférence globale ou à un manque de volonté des autorités, les Bagyeli se retrouvent sans papiers administratifs, sans reconnaissance officielle civile et donc très souvent sans existence légale. Cette situation les prive de nombreux droits essentiels. Ils n’ont aucun accès officiel à leurs terres, pas de droit à l’éducation, à la santé, ni d’accès au marché du travail car ils ne peuvent pas justifier de leur identité. Plus grave encore, ils sont privés du droit de vote, n’ont donc aucun représentant pour parler en leur nom et doivent surmonter de nombreux obstacles administratifs pour que la justice soit rendue. Sans papiers officiels, les tribunaux leur restent fermés et les commissariats représentent des endroits où ils ne sont pas toujours les bienvenus.
Cette absence d’existence administrative ne fait que renforcer la relation de soumission que les Pygmées ont avec les Bantous. En effet, la situation bénéficie à ces derniers, ethnie majoritaire au Cameroun, qui peuvent l’utiliser pour continuer à mépriser, utiliser presque comme esclaves et rabaisser les Pygmées. L’obtention pour les Pygmées de papiers d'identité leur serait donc bénéfique sur de nombreux plans, elle leur garantirait un accès plus facile à la justice, une porte ouverte sur l’éducation, le travail et l’accès à la terre ainsi qu’un poids concret dans la vie politique du pays et de meilleures conditions de vie.
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