Elaboration d'un plan d'action
De lourds obstacles extérieursMalgré des actions régulières de l’Etat camerounais et de certaines ONG, la plupart des Pygmées Bagyeli n’ont toujours pas accès à l’état civil, ce qui les prive de leurs droits fondamentaux sans que personne ne le remarque ni n’agissent vraiment. En effet, sans documents officiels, ils n’ont pas d’existence légale et sont sans recours possible, ce qui les empêche d’obtenir un travail, d’inscrire leurs enfants à l’école ou même tout simplement de mener une existence sans être exploités et méprisés par d’autres communautés.
De nombreuses difficultés empêchent un projet d’accès à l’état civil d’être efficace sur le terrain avec les Pygmées Bagyeli. Les démarches sont longues, couteuses et compliquées. S’agissant des enfants, un certificat d’âge apparent doit être délivré par un médecin, ce qui exige un déplacement puisque Bipindi n’a pas de médecin sur place. Après cela, le tribunal, le commissariat et la signature du maire sont des étapes indispensables, qui exigent toutes des déplacements, du temps et des connaissances administratives pointues. Ces difficultés sont exacerbées par une corruption malheureusement très développée. Celle-ci est présente à toutes les étapes de la création de ces papiers, or le Fondaf ne veut pas entrer dans ces démarches illégales et souffre donc de voir les dossiers traités dans des délais extrêmement longs. Le manque de volonté politique représente donc un obstacle très dur à franchir pour les Pygmées Bagyeli qui restent donc en marge de la société.
|