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Les groupes Pygmées au Cameroun

Baka, Bakola, Bagyeli et Medzam

Enfants Pygmées Bagyeli Premiers habitants de la forêt camerounaise, les Pygmées constituent une minorité analphabète, primitive et totalement marginalisée, tant sur le plan social qu'économique ou politique.

La plupart des études anthropologiques font mention de trois groupes ethniques Pygmées au Cameroun :
  • Les Baka dans la province de l’Est et du Sud, zone géographique de Sangmélima, Djoum, Mintom et Dja. C'est le groupe Pygmée le plus nombreux, il regroupe environ 40000 individus.
  • Les Bakola dans la province de l’Océan, zone géographique de Lolodorf et toute la région comprise de la bande forestière du littoral jusqu’à la frontière.
    Les Bagyeli dans le Sud-Ouest du Cameroun, près de la côte Atlantique, à partir de Bipindi et en allant vers la frontière, soit les régions de Kribi, Akom II et Campo.
    Bien qu’étant de souche Bakola, les Bagyeli se nomment eux-mêmes ainsi. Cette appellation est donc respectée au Cameroun.
    Bakola et Bagyeli forment un groupe évalué à 3000 membres.
  • Les Medzam dans la plaine Tikar, province du Centre. Minoritaire, leur groupe n'est constitué que de 1000 personnes environ.

Dès les premiers jours de son indépendance, le Cameroun a décidé de sédentariser les Pygmées pour en faire des Camerounais à part entière, des forces vives pour un pays en voie d'unification et de construction.

En 1960, la sédentarisation trouve un début d'application à l'Est dans l'arrondissement de Moloundou, département de la Boumba et Ngoko. Il en fut de même pour les Pygmées de Bipindi - Lolodorf - Ngovayant, département de l'Océan, province du Sud.

Vers 1968, le 2ème plan quinquennal de développement (1965-1970) lance l'opération mille pieds visant à développer les cultures industrielles chez les Pygmées Baka.
De multiples actions d'insertion sociale sont en même temps envisagées pour l'émancipation des peuples Pygmées.

Mais le rôle de l'État s'est révélé insuffisant dans ce programme d'insertion. Malgré un arrêté présidentiel portant sur l'organisation du statut des Pygmées, le programme en est toujours à la case de départ, à la recherche de voies et de moyens pour une intégration efficace tout en persistant à ignorer l'important aspect civique et politique.

C'est sur le constat de cet échec de l'État que des actions ont été initiées sur le terrain par des associations humanitaires et des ONG pour sortir de l'impasse et apporter de débuts de solution à l'intégration des Pygmées et au problème de l'exclusion des minorités analphabètes au Cameroun.
Il est aujourd'hui incontestablement reconnu que la clé de ce problème passe par la scolarisation des enfants, l'éducation civique et la socialisation politique des populations Pygmées minoritaires.
C'est précisément ce à quoi s'est attelé le Fondaf.